mardi 31 mars 2009

Et une victoire ! une !

Je vous ai déjà parlé du C2I2E, si si -> ici.

Je viens de recevoir un mail de mon superviseur C2I2E. Il m'informe que mes 23 "items" sont bel et bien validés. Mais il m'informe aussi que pour valider ce certificat, il suffit d'avoir validé les compétences obligatoires, au nombre de 18, et 5 des 9 compétences facultatives.

Or il se trouve que les 4 compétences que je n'ai pas validées sont des compétences facultatives. Donc j'ai 23 items, et il en faut... 23 !

J'ai validé mon C2I2E !

lundi 30 mars 2009

La journée du combattant

Alors que dire sur cette journée à part qu'elle fut terrible...

Tout d'abord je me couche hier soir en me disant "tout va bien se passer". Mais pendant la nuit je me réveille avec une grosse douleur dans la bouche. Une rage de dent ou une dent de sagesse qui a décidé que pourrir ma journée était exactement ce qu'il y avait de mieux à faire, je ne sais pas.

Donc je passe la nuit comme je peux et je me lève à 7h15. Je prends mes médicaments du matin pour faire remonter ma tension (allez encore deux semaines à prendre ces trucs-là) ainsi qu'un bon petit anti-inflammatoire. Je suis un peu en avance alors je reste assis sur mon lit, habillé de mon costume et de ma belle chemise bleue, à lire un bon bouquin. L'heure approche et je charge mon sac plein à craquer de tout ce que j'ai fait depuis le début de l'année. Je pars alors pour le collège.

Au collège je teste un nouvel exercice assez particulier, mais assez amusant. Je suis le cours de mon tuteur de 9h à 10h. Il doit refaire le même à une autre troisième, et je vais "cloner" le cours. La séance se passe bien, et M-Prof souligne ma très bonne mémoire, et ma capacité à endosser un costume qui n'est pas le mien.

Après une heure de discussion sur la séance, il est 12h, et il faut que je courre au lycée pour mon TP de 13h. Naturellement pendant le trajet, ma dent s'éveille et décide de venir activer tous les nerfs de ma pauvre bouche. Ma préparatrice de laboratoire, la charmante S-Labo, a mangé tôt pour être là lors de cette séance, qui je le rappelle sera l'objet de ma visite de validation.

Je profite des quelques minutes qui me restent pour faire quelque chose que je n'ai jamais fait, je me fait un efferalgan dans un petit bécher. C'est amusant de boire dans un récipient que j'emplis habituellement de tout un tas de produits tout à fait indigestes.

De 13h à 14h30, S-Prof visite ma séance. La séance se passe plutôt bien, et je ne vois pas l'heure et demie passer. Lorsque la sonnerie retentit le stress commence à venir me tenailler. La visiteuse de l'IUFM est déjà là, dans le laboratoire. S-Prof me donne quelques derniers conseils puis s'efface pour laisser la place à celle qui va décider de si je suis un professeur ou pas.

La séance se passe plutôt bien. Les élèves sont calmes et attentifs. Je ne vais pas m'étendre sur cette séance puisque je compte en faire un compte rendu plus détaillé dès que j'irai mieux. J'ai eu l'excellente surprise de voir S-Prof revenir, alors qu'il m'avait dit ne pas pouvoir rester. Il m'a de plus défendu sur de nombreux points lors de la concertation, et je l'ai vraiment remercié intérieurement, avant de pouvoir le faire de vive voix dès le départ de ma visiteuse.

Donc me revoilà chez moi, avec de nouvelles doses d'anti-inflammatoire dans le sang. Mon rendez-vous chez le dentiste n'est que pour mercredi matin, et demain j'ai 6h de cours. Ca va être drôle...


lundi 23 mars 2009

Un TP raté

J'ai donc présenté à mes élèves cet après-midi un TP pour introduire la notion de pression. Je n'avais aucune idée pour le construire et j'ai donc pris des suggestions un peu où j'ai pu. S-Prof est venu voir mon TP.

Je vais passer sur les commentaires de gestion de classe, je pense que de ce côté j'ai fini par être pas trop mauvais. C'est finalement sur le fond que les problèmes se situent. La conclusion écrite dans le cahier bleu est : "Séance de TP qui aurait dû être davantage creusée et plus illustrée, pour la présentation des notions et dans les applications".

Finalement il m'a demandé pourquoi je n'avais pas fait telle ou telle expérience que je ne connaissais pas. Voilà pourquoi je lui avais demandé de l'aide un peu auparavant. Alors la question que je me pose, c'est de savoir s'il est si formateur que cela de m'avoir laissé rater un TP juste pour ne pas avoir voulu m'influencer. J'avoue ne pas trop savoir si c'était une bonne chose. Peut-être suis-je vraiment de parti pris, mais je pense qu'il aurait été plus formateur de m'aider à réussir ce TP.

De toute façon on ne changera rien à ce qui est fait. Il va falloir réparer cela dans les prochaines séances...

dimanche 22 mars 2009

Du repos

Hier j'étais au téléphone avec un ami, tout en marchant de nuit dans la ville. Au cours de cette conversation j'ai dit "Mes vacances, je les aurais méritées". Naturellement il m'a répondu "Attention à qui tu dis ça, tu sais bien que beaucoup trouvent que vous en avez trop".

Effectivement, on peut imaginer que les enseignants ont trop de vacances, je vais cependant parler ici de deux points. Le premier que j'ai découvert il y a peu, c'est que les enseignants, bien qu'étant payé pour les "petites vacances" ne le sont pas pendant les grandes vacances. En effet en tant que fonctionnaires, nous sommes payés en fonction de notre ancienneté. Cependant en fonction de notre grade, on calcule un salaire sur 10 mois, que l'on répartit en 12 mois. Ainsi à grade égal, nous sommes payés 2 mois de moins qu'un autre fonctionnaire.

Enfin bref, ce n'est pas de cela que je voulais parler ici. En tant que stagiaire, on se dit que nous avons beaucoup de temps libre et que nous n'avons pas à nous fatiguer, mais j'imagine que cela dépend de notre tuteur, de notre équipe disciplinaire. En tout cas cette semaine va être dure...

Lundi, trois heures de TP. Il n'est toujours pas prêt, mais je ne vais pas revenir sur ce dont j'ai déjà parlé dans un post précédent.
Mardi cours le matin, préparation de ma séance de TP du 30 mars pour ma visite de validation. Puis le soir un conseil de classe. Fin de la journée un peu après 20h, si c'est comme au premier trimestre.
Mercredi concertation avec mon tuteur pour parler du TP de lundi, puis je reste l'après midi s'il doit y avoir des modifications à tester.
Jeudi je passe la journée en formation de 9h à 16h30.
Vendredi je dois aller à 50 km de là où je suis pour une journée de formation de 9h à 16h30, puis j'enchaine avec avec un conseil de classe qui devrait finir autour de 20h également.
Puis samedi j'enchaine mes 4h de cours du matin.
Puis je stresse jusqu'à lundi, où je donne un cours en collège le matin, puis je fonce au lycée pour ma visite de validation.

Et si je peux me permettre ce commentaire, le 31 mars... je dors. Et cela même si j'ai cours, même si le jeudi je suis en formation à 100 km de ma ville et le lendemain à 50 km.

Alors peut-être que c'est que je suis quelqu'un de faible, mais en tout cas je les attends les prochaines vacances. Et j'espère que tout ira vite.

vendredi 20 mars 2009

La progression

Alors que je devrais être bien au chaud sous la couette en train de lire le Zola que je viens de commencer, j'ai décidé de venir parler ici des progressions. En effet je ne pense pas avoir expliqué ce que cela était alors que j'ai utilisé le mot dans un post précédent.

Alors de quoi en retourne-t-il ? Eh bien il s'agit d'un planning des contenus de nos cours. Pour en faire une, on commence par noter dans un tableau toutes les séances où l'on a cours. Facile, on prend un calendrier et on place les dates en faisant attention aux jours fériés et aux vacances.

Une fois cette première étape finie, on décide des grands axes que l'on traitera dans les séances. Prenons un exemple.
Première séance : introduction, petite expérience de cours et le début de la réflexion du premier paragraphe.
Deuxième séance : fin du premier paragraphe et des exercices.
Troisième séance : TP sur le second paragraphe (les TP doivent être inclus dans le cours).
Quatrième séance : la fin du second paragraphe et troisième paragraphe.
Cinquième séance : interrogation écrite sur le début du cours.

En gros voilà à quoi ça ressemble. Naturellement le B.O. indique un volume horaire pour chaque partie, donc il suffit de s'y coller. Cependant on se rend compte qu'il y a beaucoup de choses qui modifient ces progressions, et qu'on ne les suit qu'en partie.

Tout d'abord il y a des moments où les élèves ont vraiment du mal, alors on passe un peu plus de temps. Il y a les cours qui sautent pour différentes raisons, même si moi je n'en ai jamais eu. Il y a les absences massives d'élèves (grèves, ponts que l'établissement ne fait pas, etc...).

Finalement ça reste un très bon outil pour jauger à quelle vitesse on avance, et surtout pour surveiller le temps. Le défaut que j'ai eu cette année est que j'ai voulu coller aux horaires du B.O. et j'ai de ce fait avancé trop vite. J'aurais pu prendre un peu plus de temps pour mes élèves. Maintenant je comprend l'intérêt de cet outil mais aussi ses limites.

Je serais ravi d'avoir l'avis des autres professeurs concernant leur rapport vis à vis de leurs progressions.

jeudi 19 mars 2009

La visite finale

Comme je l'ai déjà expliqué, du moins je le pense, l'année de stage comporte entre deux et quatre visites officielles.

La première a lieu en début d'année et a pour but de venir conseiller les stagiaires quant à leur façon d'enseigner. C'est la "visite conseil" que j'ai déjà décrite ici.

La seconde est facultative. Si jamais la première se passe mal, ou sur la demande du stagiaire ou encore sous la demande du tuteur, une seconde visite conseil peut être organisée. Le but étant d'empêcher le stagiaire de se retrouver lors de la visite finale avec de mauvaises méthodes. J'ai eu la chance de ne pas avoir eu cette visite.

La troisième, et théoriquement, dernière visite se situe entre les vacances d'hiver et les vacances de Pâques. Cette visite a pour but de noter les stagiaires pour décider si oui ou non ils sont aptes à rester dans l'éducation nationale, et donc à être titularisés. Cette "visite de validation" est réellement celle qui compte, la plus importante.

Si tout se passe bien il n'y a pas de nouvelles visites. Par contre si jamais l'IUFM considère que nous ne sommes pas prêt, le rectorat dépêche un inspecteur pédagogique régional (ou IPR) qui vient donner un nouvel avis. Naturellement si cette ultime visite se passe mal, c'est le redoublement ou l'exclusion définitive.


Si je vous parle de tout cela, c'est que ce matin j'ai reçu un coup de fil de "Je n'ai pas retenu le nom"-Prof qui viendra m'inspecter le lundi 30 mars de 14h30 à 16h lors de mon TP de chimie sur la dissolution d'espèces moléculaires. Maintenant vous savez qu'il faudra penser à moi pendant ce créneau.

Naturellement, parce que sinon ce ne serait pas drôle, suite à cette visite, une discussion d'une heure aura lieu pour discuter de ma pédagogie, donner mes arguments. Mon tuteur devra venir après, mais il m'a déjà dit qu'il ne pourra pas... ça commence bien.

Voilà croisez les doigts, et de toute façon je viendrai tout vous raconter dans onze jours. Chronomètre lancé... tic... tac... tic... tac...

(Une petite pensée au poème L'horloge, Les fleurs du mal, Spleen et Idéal LXXXV, de Charles Baudelaire)

Entraide

Comme je l'ai expliqué dans un précédent post, je me retrouve perdu quand à l'élaboration du TP de physique que je dois faire le lundi qui arrive. Ce sera un TP sur l'introduction de la notion de pression, et notamment sur son origine microscopique et sur ses propriétés à notre échelle.

Mon tuteur ayant donc refusé de m'aider, et n'ayant aucune idée, j'ai décidé de faire appel à d'autres personnes. Il se trouve que j'ai passé le concours de professeur bien après certains de mes amis, qui sont donc en fonction depuis deux ou trois ans. C'est donc vers eux que je me suis tourné, et j'ai donc reçu plusieurs exemples de TP que je pourrai faire. C'est d'une aide précieuse, et je suis vraiment content d'avoir de tels amis.

Voilà, mon TP n'est pas encore fini, mais j'y travaille de façon à ce que tout soit prêt. Mais je tenais à présenter l'intérêt de travailler en groupe, et de s'entraider. Alors les stagiaires et les néo-titulaires, on s'aide !

mercredi 18 mars 2009

Une petite victoire

Il y a quelques temps, je donnais un cours d'option. Or pendant que je fais mon cours je vois une des filles de la classe en train de plier une petite grenouille avec un ticket de métro. Je m'approche donc de sa table et je lui fais remarquer qu'elle est en cours.

J'entends alors venir d'une autre table que je suis jaloux parce que je ne sais pas faire de grenouilles. Effectivement je ne prétend pas savoir faire une grenouille en papier comme cela, mais j'ai d'autres atouts dans ma manche.

Je ne relève donc pas, et je continue à faire mon cours comme si de rien n'était. Cependant en même temps que je parle, mes mains attrapent une feuille de papier et, me plaçant sur une table bien en vue, je plie la feuille. Naturellement tous les regards se concentrent sur mes mains, mais comme je parle personne ne m'interrompt.

Dès que mon aigle de papier est apparu, je le dépose sur la "table aux grenouilles" et je continue comme si de rien n'était. Et voilà tout le monde est complètement ébahi que je sache faire autre chose que de la physique. Comment peuvent-ils croire que nous n'ayons pas une vie en dehors de nos cours, on ne nous range pourtant pas dans la placard à enseignant ?

Comme quoi mon ancien intérêt pour l'origami a trouvé une utilité tout à fait imprévue.

La déontologie

On arrive un jour dans ce travail, et on se dit "qu'est-ce que je connais qui pourrait m'être utile ?". Et puis on a des idées, des épisodes de notre vie qui nous avaient aidé, des connaissances qui permettent de mieux comprendre. Et malheureusement la déontologie est là qui veille au grain.

Effectivement, si jamais je souhaite utiliser lors d'un de mes cours un extrait de "C'est pas sorcier", il faut que mon lycée ait acheté les vidéos, et je ne vous apprendrai rien en vous révélant que peu d'établissements les ont.

Dans le cadre de la validation du C2I2E, il y a deux compétences liées à la déontologie. Ainsi on nous a demandé de faire quelques recherches sur le sujet, et je me suis donc plongé dans la lecture des textes.

Je commence à lire des textes d'Educnet tels que celui-ci, celui-là ou même ce petit texte sur les blogs. Une fois sorti de ce site je me suis retrouvé sur un autre site du gouvernement à lire ce texte.

Mais finalement, loin d'avoir les capacités pour comprendre tout ce jargon, c'est sur le blog d'un autre enseignant que j'ai pu commencer à comprendre tout ce qui est autorisé ou non.

J'ai donc pu répondre aux questions qui m'étaient posées, et j'ai eu l'occasion de découvrir beaucoup de choses amusantes. À l'occasion allez lire ce blog, il est très intéressant.

Finalement il faut toutefois que je vous avoue que j'utilise en cours des vidéos et des images dont je n'ai pas les droits. Mais quand on sait que les formateurs IUFM, ainsi que tous les professeurs, en font de même, pourquoi me priverais-je ? D'autant plus que ça améliore grandement les cours.

La consultation des lycéens

Je tiens à parler rapidement ici de cette consultation parce que cela me paraît important et pas assez entendu. Comme je ne l'apprends plus à personne la réforme de 2009 a été reportée pour la rentrée 2010 suite aux nombreux mouvements grévistes qui ont touché la France. Naturellement, si le projet est repoussé c'est pour avoir l'occasion de trouver un terrain d'entente entre les différents corps concernés.

De ce fait mardi 17 mars une grande consultation des lycéens étaient organisée dans les lycées. Lors de ces deux heures banalisées et obligatoires, les lycées devaient réfléchir sur deux thèmes parmi quatre proposés par le ministère, et faire remonter une synthèse qui permettra de construire la future réforme.

J'étais donc hier chargé d'encadrer, avec une collègue de SVT, une classe de terminale. Les élèves devaient gérer seuls leur débat et nous ne devions en aucun cas influencer les élèves. Nous nous sommes mis dans un coin et nous débattions de notre côté aux vues des commentaires des élèves. C'était très instructif de voir les différentes suggestions, parfois pertinentes, souvent irréalisables, parfois complètement contre-éducatives.

Les quatre thèmes étaient dans les grandes lignes :
- Les matières obligatoires
- L'orientation
- L'aide individualisée
- Les différences de rythme entre les différentes classes du lycée

Je me demande si le ministère tiendra compte de toutes ces remarques. Les élèves sont persuadés que non, peut-être ont-ils malheureusement raison.

Conférences

Dans le cadre de la validation, il faut, en plus de tout le reste, assister à six heures de conférences. Théoriquement l'IUFM devait nous fournir une liste de conférences pour nous aider à choisir, il avait été notamment indiqué une conférence sur l'homophobie dans le milieu éducatif qui m'aurait fortement intéressé. Cependant nous n'avons jamais eu cette liste, et les nombreuses relances que j'ai pu faire en deux mois n'ont servi à rien. Finalement j'ai appris par une collègue qu'il y avait des conférences au CRDP (Centre Régional de Documentation Pédagogique) et je me suis donc programmé six heures de conférences aujourd'hui.

Ce matin, avec le magnifique soleil qu'il y avait, je suis parti un peu plus tôt pour pouvoir y aller à pied, en lisant un bon bouquin. La première conférence a commencé à 9h05. Le thème était la pédagogie différenciée, c'est-à-dire le fait que chaque élève étant différent, il faut que notre pédagogie soit assez malléable pour que chacun y trouve son compte. Raconter toute la conférence, qui durait trois heures, risque d'être long. Je vais donc plutôt raconter des morceaux épars.

La conférence a commencé sur la présentation des problèmes de l'éducation qui sont mal présentés par les médias. Le conférencier pense que l'on pose beaucoup de questions concernant le quantitatif (combien d'élèves ont accès aux aides individualisées par exemple) et trop peu au qualitatif. Et déjà une phrase m'amuse : "La grande partie des enseignants reste en deçà de cette réflexion". "Les écarts des notes se creusent, les 25% les moins bons, sont de plus en plus faibles", il faut dire aux élèves qu'"il est nécessairement difficile d'apprendre".

Suite à cette petite introduction, nous entrons dans le vif du sujet. Un sujet qui a déjà été abordé à l'IUFM et que l'on réentend souvent. On voit bien que le conférencier est un formateur de l'IUFM. Il existe, d'après les théories de monsieur Garder, sept formes d'intelligence. La spatiale, l'intrapersonnelle, l'interpersonnelle, la musicale rythmique, la kinesthésique, la mathématique logique et la verbale linguistique. En fait c'est assez simple, cela signifie que chaque personne résonne d'une façon différente. Les kinesthésiques ont besoin de manipuler, de bouger pour apprendre. L'intelligence verbale linguistique a besoin d'entendre, de mettre des mots sur les choses à apprendre. Et ainsi de suite.

Couplée à cette première classification, on trouve une seconde liste. Les élèves se rangent dans des cases d'apprentissage.
Il y a les dépendants / indépendants du champ. Ce sont les élèves qui utilisent ou non leur vécu pour apprendre. L'avatange étant d'utiliser son vécu, ou au contraire d'arriver à avoir un avis neutre.
Les impulsifs / réflexifs qui parlent avant de réfléchir, ou qui réfléchissent beaucoup avant de parler. Les deux ont des avantages selon que l'on cherche à jauger les idées, ou à amener une réflexion.
Le convial / individualiste comprend les élèves travaillant plutôt en groupe ou plutôt seul.
Le productif / consommateur dépend d'un besoin de produire sa propre connaissance ou de la recevoir. Dans les sciences physiques on utilise largement les deux. Les TP permettant de produire la connaissance, puis une large partie du cours revient sur un modèle consommateur.
Enfin les économes / intensifs sont ceux qui ne savent pas donner beaucoup d'énergie mais sont endurants à la concentration, et ceux qui au contraire ne peuvent se concentrer qu'intensemment et sur de courtes durées.
Il existe une dernière hétérogénéité que l'on oublie trop souvent, c'est la différence fille / garçon. Alors là je ne sais pas si c'est moi qui suis fou, mais à chaque fois que l'on nous donne les "canons des comportements" j'ai l'impression que ce n'est pas du tout le cas dans mon environnement... enfin bref.

Ainsi le conférencier a fini cette partie en citant Jules Ferry : "L'indifférence aux différences renforce les différences". Il rebondit ensuite sur les compétences du socle, en disant que si justement on veut pouvoir faire de la pédagodie différenciée, il faut commencer par resserrer les objectifs.

La suite de l'exposé traitait de l'aide individualisée. Pour moi l'aide individualisée n'est pas une forme de différenciation de la pédagogie, qui est censée se faire en cours, mais passons... Donc trois phrases ont retenu particulièrement mon attention.
Le but de l'éducation est d'"aider à se passer d'aide". Sans commentaire.
"Expliquer empèche de comprendre". C'est un point épineux pour moi. Effectivement il faut laisser les élèves actifs de leur propre apprentissage, mais c'est parfois très dur.
"Il ne faut pas rendre les familles responsables [de l'échec scolaire] mais les responsabiliser".

Après une courte pause deux thèmes principaux sont ressortis de la discussion entre les auditeurs et le conférencier.
La métacognition, c'est-à-dire "connaître les mécanismes de l'apprentissage", doit amener les élèves à réfléchir sur leur propre éducation, et leur propre savoir. Pourquoi pas...
Ensuite la célèbre bataille contre les notes. Il faut arrêter d'évaluer avec des notes, mais évaluer en terme de compétences. Ce que je sais faire, ce que je ne sais pas faire, ce que je suis en train d'apprendre à faire. C'est vers cela que tend notre système éducatif, mais je souhaite bien du courage aux pontes de la pédagogie, ça va être dur à faire passer.

Enfin l'après midi j'ai fait une conférence sur les Sangaku, des énigmes géométrique japonaise, et j'ai passé l'après midi à m'amuser en faisant de la géométrie. Aucune réflexion sur mon métier, juste profiter d'un moment convivial entre professeurs à nous amuser avec des cercles.
C'était génial.

lundi 16 mars 2009

Reflexion

Je suis en ce moment complètement dépassé par tout le travail que j'ai à fournir. Entre le mémoire à écrire (j'ai tapé tout de même douze pages hier soir), le C2I2E à valider, les cours à préparer, les TP à organiser, les formations à suivre, les réunions à animer, les conférences à trouver, j'ai l'impression d'être tout aussi fatigué qu'avant les vacances.

Dans cette situation particulière j'ai décidé de suivre les conseils de l'IUFM qui nous ont dit que notre tuteur doit être là pour nous empêcher de sombrer. J'ai donc demandé à S-Prof s'il pouvait m'aider en me fournissant sa progression sur le dernier thème de physique (qui me pose justement problème) ou bien seulement quelques pistes.

N'ayant eu aucune nouvelle de sa part depuis le mail, je me suis dis que je pourrais justement lui demander aujourd'hui. Après mon TP je lui demande donc quelques minutes de son temps et lui demande s'il a bien reçu mon mail. Je vois alors son visage se remplir d'un large sourire qui laisse supposer que tout cela l'amuse.

Naturellement je m'arrête, perplexe, mais il m'invite à finir ma demande d'aide, ce que je continue donc en sachant parfaitement ce qui va suivre. Effectivement loin de me tromper son argumentation est sans faille bien que quelque peu douloureuse.

Si dès cette année, où je n'ai "que" huit heures de cours par semaine, je n'arrive pas à gérer mon temps c'est que je m'effondrerai l'année prochaine. Donc il refuse de me fournir une aide quelconque sur mes cours, et je dois apprendre à travailler même en période de stress.

Pour ma défense j'ajoute toutefois que je n'ai pas "que" huit heures de cours. Formations, conférences, déplacements, différents stages, et d'autres éléments plus personnels dont je ne souhaite pas parler ici, font que j'ai bien plus de travail que l'on ne semble le croire.

Finalement il faudra bien que tout soit prêt pour samedi et lundi prochain, même si je suis complètement perdu. Je prendrai un peu plus de temps sur mon sommeil et pourquoi pas sur les quelques loisirs qu'il me reste encore. Il me suffit de me concentrer sur le fait que dans 8 semaines il faut rendre le mémoire et qu'alors je pourrai un peu souffler.

Allez la prochaine représentation est pour demain matin, alors soyons prêt.

lundi 9 mars 2009

Le C2I2E

Une nouveauté depuis mon époque a eu lieu dans l'éducation. Nous sommes naturellement à l'ère des nouvelles technologies, et il nous faut donc former les futurs citoyens à utiliser ces nouveaux outils. Ainsi pour obtenir le brevet des collèges il faut obtenir le B2I. Mais qu'est-ce ?

Le B2I, ou Brevet Informatique et Internet, est l'attestation d'avoir obtenu un certain nombre de compétences liées à l'utilisation de ces nouveaux outils. Il existe deux niveaux du B2I, le niveau collège et le niveau lycée. Les compétences ciblées par ces brevets sont référencées dans le B.O. du 16 novembre 2006, consultable ici. Vous les avez ?

Ainsi donc pour valider le B2I, il faut que les enseignants aient les compétences suffisantes pour les faire utiliser par les élèves. C'est cela que l'on appelle le C2I2E, ou Certificat Informatique et Internet niveau 2 Enseignement, dont le référentiel est présenté dans le B.O. du 14 septembre 2006, consultable ici.

Pour valider les 27 compétences, nous avons une plateforme virtuelle sur le site de l'IUFM. Nous devons présenter des documents attestant de notre travail sur les différents points du référentiel. Suite à cela un référent (en fait deux, un pour les compétences à caractère déontologique, et un pour les autres) contrôle les documents et valide les compétences acquises.

Après mon analyse personnelle j'ai validé 23 compétences actuellement. J'attends toujours confirmation de l'IUFM qu'elles sont effectivement acceptées. Je vous tiens au courant.

Reprise

Voilà donc que je suis de nouveau en fonction.

Ma journée a été simple. Arrivé un peu avant 9h, je me dirige vers le laboratoire de physique afin de savoir dans quelle salle S-Prof fait son TP. En chemin je croise notre chère aide de laboratoire, S-Labo, avec qui je parle beaucoup lorsque j'en ai l'occasion. Elle me trouve tout cerné, et aussi fatigué qu'avant les vacances. Ça commence bien...

J'observe avec attention le TP sur le pendule simple que donne mon tuteur. J'ai fait ce TP exactement il y a 4 semaines, et je ne l'ai pas du tout présenté de la même façon que ce que j'ai pu observer. C'est très intéressant de voir des façons si différentes d'aborder les choses. Je ne sais pas trop comment je ferai si je dois le présenter de nouveau l'année prochaine.

Après cette séance, je m'installe dans la salle où je ferai mon TP l'après-midi, et je teste le protocole que je n'avais toujours pas eu le temps d'essayer, vacances obligent. Quinze petites minutes me suffisent pour faire tout le TP, et je commence à me dire qu'il risque d'être un peu court pour mes élèves, oh combien je me trompais.

Après un court détour par une librairie du centre-ville je reviens dans ma salle pour donner mon TP. Les élèves ont été assez calmes, le travail fut un peu laborieux mais ils ont fini dans le temps imparti. Trois heures de cours qui m'ont complètement vidé.

J'ai envie de dire journée pourrie. Manque de motivation, migraine toute la soirée, stress pour tout ce que j'ai à faire pour l'IUFM. Vivement que tout cela soit fini, l'échéance approche inexorablement.

Ah oui j'oubliais, il y a une nouvelle élève dans ma classe de tronc commun. Allez c'est reparti pour six semaines, oh combien longues.

dimanche 8 mars 2009

Demain

Voilà les vacances touchent à leur fin. Demain il faut reprendre le travail, visite dans un cours de mon tuteur, préparation de TP, 3h de cours à donner sous surveillance de mon tuteur, puis préparation de la suite des cours, des travaux d'IUFM.

Je reviens la tête plein de bons souvenirs suite à d'excellentes vacances, mais j'ai l'impression de pas m'être reposé malgré l'inactivité que je me suis imposé.

Enfin, vocation oblige, demain je serai à mon poste, prêt à donner le meilleur de moi-même... ou presque.