mardi 17 novembre 2009

Le pied, le morceau de fer et les trois enseignants

Comme tous les mardis matin, j'arrive au collège vers 7h50. Aujourd'hui il y a eu de la circulation et je suis arrivé avec quelques minutes de retard et je n'entre dans la salle du personnel qu'autour de 8h00. Je pose mon sac, sors le sujet du contrôle et je fais les photocopies pour la classe qui va suivre. Alors que je salue les collègues qui viennent d'entrer, je vois arriver en courant quatre élèves devant la salle. Il faut préciser qu'à cette heure les grilles sont fermées et que normalement aucun élève ne rentre.

Les quatre élèves commencent un peu à parler tous en même temps, puis un se met à nous raconter ce qui se passe. Ils commencent tout d'abord par bien préciser que c'est pour une raison grave qu'ils se sont permis de "faire le mur" dans le mauvais sens. En effet un élève qui n'est pas du collège vient de se planter un morceau de fer dans le pied. Nous voilà donc partis d'un pas rapide, mes collègues AR-Prof et AB-Prof vers la ruelle qui passe non loin du collège.

Arrivés sur place nous voyons effectivement le problème : un élève a enfoncé dans sa chaussure une tige de métal. C'est en fait le haut d'un grillage : une tige d'environ un demi-mètre avec des petits morceaux de 5 cm sur toute la longueur. L'élève a marché sur un de ces bouts de 5 cm.

Première chose on pousse tous les élèves qui regardent bêtement, se marrant de l'infortune de leur camarade. On commence par voir comment va le garçon. Il est en CM2 et il a juste marché sur ce morceau de métal. Il est par terre, il pleure, il a mal, mais il est conscient. AR-Prof, prend les choses en main, il appelle les pompiers. AB-Prof part alors pour le collège afin de prévenir la principale pendant que mon autre collègue et moi-même discutons avec le garçon pour tenter de le faire penser à autre chose que sa douleur. Les secours arrivent assez rapidement. Ils prennent en charge le garçon qui a peur qu'on lui fasse mal (et je le comprend) puis nous expliquons la situation à la principale qui vient d'arriver et qui repart tout aussi rapidement pour prévenir l'école primaire du garçon.

Suite à cela nous retournons rapidement au collège car nous avons déjà 5 bonnes minutes de retard sur la sonnerie de début de cours.

Vers midi, je croise de nouveau la principale et je lui demande si elle a des nouvelles du garçon. Elle n'en a pas encore, mais elle a pu prévenir l'école primaire et ils ont pris la suite des choses en main. Elle me précise également que l'établissement nous remercie et nous félicite, mes deux collègues et moi-même, pour être intervenus aussi rapidement. Ça fait vraiment plaisir.

J'espère que tu vas mieux petit garçon, et fais attention à où tu mets les pieds dorénavant.

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