dimanche 22 février 2009

Le premier jour des vacances

Voilà, je suis en vacances ! C'est chouette, mais voyons comment tout cela commence.

Ce matin je me réveille donc autour de 6h... que voulez-vous le pouvoir de l'habitude. Je traine un peu au lit comme je suis un flemmard chronique, et me voilà donc debout à 7h. Mais que faire par un dimanche matin calme ? Après une courte réflexion je vois une chose simple et évidente à faire.

Me voilà donc en train de préparer mes grilles de compétences de travaux pratiques du second trimestre que je n'avais pas encore fait, bien évidemment. Après cela et quelques autres petites choses sans grande importance, voilà qu'il est déjà 8h. Mais que le temps passe vite !

Depuis les vacances de Noël, je n'avais pas encore eu l'occasion de retourner courir. Effectivement la fatigue, les dimanches de travail et tout un tas d'autres trucs qui m'ont pris du temps ne m'avaient guère laisser ce loisir. Et me voilà donc à 8h10 parti pour 45 minutes de course d'endurance dans les quartiers résidentiels près de chez moi.

Et maintenant il est 9h30, et je suis assis devant mon ordinateur, douché, rasé, avec un thé à la menthe bouillant, de la musique dans les oreilles et cette joie dans la tête : c'est les vacances.

jeudi 19 février 2009

Les remarques

J'ai eu ce matin un nouveau cours en collège. Tout s'est bien passé et je suis content de moi, même si je me suis trouvé plutôt lent.

J'avais prévu, suite à ce cours, de faire une concertation avec M-Prof concernant la séance. Malheureusement mon tuteur n'était pas disponible et il faudra attendre qu'il m'envoie ses commentaires par mail.

Il a tout de même bien voulu me dire deux choses avant que je ne parte. La première remarque est plutôt positive. Il trouve que j'ai bien tenu la classe et que le cours s'est bien passé. Il note juste que l'on sent que je suis tendu. Concernant ce dernier point l'avis de mon tuteur de lycée m'intéressera puisque je pense être également tendu dans mes cours là-bas.

Le second point m'a plus intrigué bien que j'en reconnaisse la justesse. Il est nécessaire de reprendre les élèves lorsqu'ils ne sont pas au cours, et pour ce faire chaque enseignant développe ses propres types de remarques. M-Prof joue beaucoup sur l'humour, domaine que l'on nous a aussi encouragé d'explorer à l'IUFM. J'ai donc, lors de ce cours, pour gérer le grand nombre d'élèves d'une classe de collège, utilisé l'humour. Le commentaire de M-Prof, si j'ai bien compris, c'est que mes remarques sont trop compliquées pour les élèves, et que je dois apprendre à revenir à des choses beaucoup plus simples.

J'avoue que mon humour est particulier. Il est soit très sombre, soit plutôt intellectuel. Naturellement j'évite tout humour noir en cours, et je me concentre donc sur l'autre. Malheureusement, autant au lycée les élèves se sentent bêtes face à la plupart de mes remarques, autant au collège ils ne comprennent pas.

En tout cas je n'ai pas la moindre idée de comment modifier cela. Je vais attendre le mail détaillé de la séance de ce matin et je réfléchirai de nouveau sur ma gestion des remarques.

lundi 16 février 2009

Un nouveau bâtême du feu

Eh oui j'ai fait de nouveau "un premier cours".

Ce matin je me lève donc aux alentours de 6h30. Je me prépare et à 7h je pars de chez moi direction le métro. J'avoue que curieusement j'avais peur, alors que cela fait déjà un moment que j'enseigne.

J'arrive donc au collège vers 7h30 et je vais directement rejoindre M-Prof avec qui je parle des derniers détails de la séance. Il me remontre le matériel, m'informe qu'il va m'aider à distribuer ce qu'il faudra, qu'il prendra en main la séance s'il voit un problème quelconque.

Il commence donc à sortir le mensonge convenu, dans le cadre d'une formation interdisciplinaire lycée/collège, je viens prendre en main ses classes et lui viendra prendre les miennes. Je reprends donc le cours où M-Prof c'était arrêté.

En collège les cours se font sous forme de travaux pratiques continuellement. Ayant déjà fait le cycle de l'eau, ils doivent donc maintenant faire le test de l'eau. La déshydratation du sulfate de cuivre implique d'utiliser un bec électrique chauffant, un tube à essai et une pince en bois. Me voilà donc à leur expliquer le fonctionnement de tout cela. M-Prof intervient quelques fois pour calmer un ou deux élèves.

Lors des manipulations il est curieux de voir les élèves dire monsieur puis se tourner non pas vers moi mais vers mon collègue. L'emprise de l'habitude est sur eux.

À un moment M-Prof prend le contrôle de la classe pendant 5 minutes pour expliquer les consignes suivantes. Sur le coup je ne comprends pas pourquoi il ne me laisse pas faire, et puis au fur et à mesure que je l'entends expliquer des choses très pratiques, je me rends compte qu'effectivement il y a des détails que je n'avais pas prévu et qui auraient posé problème s'il n'avait pas pris la classe en main. Je suis tout de même content de voir un détail qu'il n'avait pas vu et d'ajouter ma consigne qui me replace en enseignant dans la classe.

M-Prof m'avait prévenu que je n'aurai pas le temps de faire tout ce que j'avais prévu, et effectivement je n'ai pas fini. Cependant il m'a dit qu'il en était au même point avec l'autre cinquième, donc tout va bien.

Voilà le prochain cours est jeudi.
Nous n'avons pas eu le temps de parler car moi je dois enchainer avec un cours au lycée et lui a ses cours à continuer. Il m'a juste dit que je devais interroger les élèves nominativement plus souvent, mais qu'à part cela je me suis bien débrouillé.

Ce que je retire en principal de cette expérience, c'est qu'être enseignant en lycée et en collège ce n'est pas du tout le même travail. Je suis très étonné de voir à quel point ces deux métiers n'ont rien à voir.

Aller maintenant S-Prof doit venir voir mon cours de lycée. Je vais finir la journée... puis dormir.

dimanche 15 février 2009

La saint-valentin

Étant quelqu'un de profondément "non-drôle", je ne fête pas la Saint-Valentin, fête très mercantile il faut bien le reconnaître.

Donc ce samedi je vais en cours comme tous les samedis, sauf qu'en ce moment j'y vais avec un peu plus de fatigue que les autres fois. J'arrive donc au lycée pour me rendre compte que je suis dans une salle de TP pour faire un cours. Bon étant donné que toute ma classe ne peut pas entrer dedans, je consulte le tableau et cherche une salle libre.

Je sors donc récupérer mes élèves et je les fais changer de salle. En les déplaçant, je vois un des garçon de la promotion avec deux paquets contenant chacun deux roses rouges. Je souris intérieurement.

Arrivé dans la salle, cet élève arrive donc au bureau avec son bouquet alors que toute la classe reste debout, et il me dit "comme on vous aime, je vous offre des fleurs pour la saint-valentin, ainsi que du chocolat". Et il me sort un petit paquet rouge qu'il m'offre. Il précise aussi qu'il a écrit un poème. Je lui dis donc que j'ouvrirai le cadeau et que j'écouterai le poème lors de la pause.

Le cours se passe bien et avance à bon rythme, puis la pause arrive. L'élève se lève donc puis je lui propose de se mettre devant la classe, ce qu'il accepte. Je prend alors une chaise au fond de la salle et m'installe pour écouter sa création.

Bonne saint-valentin monsieur [Y-Prof]

Mon prof de physique-chimie
Je l'avoue, il est petit
Mais grâce à sa philosophie
Je vous assure il a grandi

Son nom c'est Monsieur [Y-Prof]
Et le seul mot qui rime, c'est [*****]
Malgré ses conneries qui galopent dans les clairières
Il nous fera toujours profiter de ses lumières

Oh... comment vous dire tout ça
Franchement c'est trop dur pour moi
Aller je me lance sans le savoir
Monsieur je vous l'avoue... j'ai pas fait mes DEVOIRS !

Suite à cette déclamation je retour au bureau où j'ouvre le paquet contenant un morceau de chocolat que j'ai mangé en sortant de cours.

En retournant en salle des professeurs à la fin de la matinée, beaucoup de mes collègues ont trouvé adorables ce geste de mes élèves. J'avoue que je suis moi même touché. Finalement m'apprécieraient-ils ? Je trouve tout de même très génant de recevoir des cadeaux comme cela. C'est une forme de corruption non ? On nous rabache sans arrêt qu'il ne faut pas créer de lien affectif avec les élèves, mais comment refuser ce genre d'attention ?

Par contre j'aimerai bien savoir ce qu'entend l'élève par "conneries"... je ne pense pas avoir fait de choses de ce genre.

En tout cas même s'ils n'ont pas accès à ce blog (et fort heureusement).
Merci mes élèves.
Vous m'avez touché.

Petit rajout.

Je me rend compte que j'ai oublié de dire quelque chose dans ce post. J'ai parlé au début de deux bouquets de roses. Et oui cet élève allait faire sa déclaration à sa chère et tendre juste après mon cours. Je lui dois bien ça, alors bonne chance.




mercredi 11 février 2009

Vous avez 10

Ne croyez pas que mon absence actuelle du blog vient d'un manque d'évènement dans ma vie professionnelle, bien au contraire. C'est plutôt que je ne sais plus trop où donner de la tête.

Comment j'en avais déjà parlé dans un post précédent, j'avais fait un malaise qui a été suivi en fait par un autre. Et bien voilà le mystère résolu, j'ai 10 de tension.

Et tous mes amis se moquent de moi en disant qu'un enseignant ne peut pas faire du surmenage. Mon tuteur de collège, M-Prof, que j'ai vu hier, m'a dit que mon problème était que je prenais trop mon travail à cœur. Il m'a dit qu'il était lui aussi très proche du B.O. au début, qu'il essayait d'être parfait.

Ce n'est que plus tard qu'il a compris qu'il n'y a qu'une seule chose que l'on doit faire dans notre travail : faire aimer les sciences, et cela même si on doit parfois quitter le cadre rigide du programme.

Et bien voilà une nouvelle voie sur laquelle travailler. En attendant on va essayer de ralentir un peu parce que ce serait dommage de tomber avant la fin.

Allez c'est parti pour la ligne droite avant des vacances méritées, oui méritées quoi qu'en disent certains.

jeudi 5 février 2009

Une question d'apparence

Je n'ai encore jamais parlé de mon apparence ici, et suite à un travail à l'IUFM j'ai eu envi ed'en parler.

Je suis assez petit, mince, cheveux coupés courts, des piercings à l'oreille. En temps normal j'ai le crane rasé et une tenue vestimentaires plutôt "jeune", que certains vont même parfois à qualifier de "racaille".

Dès le premier jour j'avais laissé pousser mes cheveux et mis un costard. Ce travestissement de ma personne me permettait de "combattre" ma jeunesse, mais aussi de créer une sorte de second moi qui servira de sas de prévention.

J'en viens donc à mon travail d'IUFM. Il y a donc deux semaines nous avons en FDP (Formation Disciplinaire Professionnelle) regardé la vidéo d'une stagiaire d'il y a quelques années. Sur cette vidéo, on observe une séance qui se passe assez mal, et notre travail consistait à repérer les critiques qu'a pu faire l'IUFM et quels conseils ont suivi.

Après les défauts d'usage, prise de parole, déplacement, gestion de classe, choix des activités, notre formatrice B-IUFM nous dit que l'on ne va pas chercher assez loin et qu'il faut se débarrasser de nos réticences. Arrive alors les critiques d'apparence, la coiffure, la tenue, les habits, la voix, la posture, le maquillage, ...
Et B-IUFM ravie de dire que "grâce" à elle, cette stagiaire a changé sa coiffure, s'est maquillée, a changé sa tenue vestimentaire.

J'en ai parlé à mes deux collègues de lycée, D-Prof et N-Prof, pour avoir leur avis. N-Prof est de l'avis de l'IUFM et a précisé qu'elle n'appréciait pas mes piercing. D-Prof est plus modéré en disant que l'important est de présenter une apparence soignée. Il pense que l'important est d'être mieux habillé que ses élèves.

Ce débat m'interpelle. Je me travestis pour aller en cours, mais pourquoi ? Pour les élèves, les collègues, ou pour moi ? Un de mes amis moniteur en faculté, Y-Fac, a un peu la même apparence que moi en temps normal. Tenue jeune, piercings, cheveux teints, et il fait cours comme cela. Personnellement je ne garde que mes piercings, assez voyants d'ailleurs.

Et donc pourquoi ne puis-je être moi-même ? Paraît-il que je dois me différencier des élèves. Peut-être...

Que ferai-je l'année prochaine ? Je l'ignore encore...

mercredi 4 février 2009

La transdisciplinarité

Un des points qui importe fortement au ministère est la transdisciplinarité des enseignements. C'est-à-dire le fait que toutes les matières sont connectées, notamment via le socle commun des connaissances, et que les enseignants doivent le faire sentir aux élèves.

Dans mon lycée se fait chaque année un devoir commun avec toutes les secondes. Ce devoir est d'année en année remis en cause pour des raisons diverses. Or cette année, les enseignants avaient décidé de faire un devoir commun sciences, avec les mathématiques, les sciences physiques (PC) et les sciences naturelles (SVT). Rapidement les mathématiques ont quitté le projet pour des raisons obscures, et ne sont alors restées que les deux autres sciences.

Lors d'une réunion disciplinaire en présence du proviseur il y a quelques semaines, l'équipe a présenté le devoir commun agrémenté d'un exercice commun PC/SVT réalisé par les deux stagiaires des deux matières. A-Prof, le stagiaire de SVT, est motivé pour cet exercice autant que moi, et nous sommes actuellement en train de le fabriquer.

Avant hier mon collègue de physique, J-Prof, m'interpelle dans la salle des professeurs pour me faire remarquer qu'il vient d'apprendre pour l'exercice commun (mais que faisait-il pendant la réunion ?) et qu'il est contre. La raison évoquée est simple, dans la réforme actuellement contestée par presque tout le monde les deux matières PC et SVT sont fusionnées dans une seule matière dénommée Sciences. Or l'exercice commun serait une forme d'acquiescement à cette réforme.

Une conversation houleuse a commencé au cours de laquelle J-Prof m'a rappelé ma condition de stagiaire, et où j'ai pu lui rappeler que ne pas suivre la transdisciplinarité est une faute professionnelle, vu qu'elle est indiquée dans le B.O.

Finalement après une bataille des plus tendues entre les différents membres du corps disciplinaire, l'exercice commun est officiellement annulé. A-Prof et moi même allons tout de même le faire et le présenter à nos classes respectives et à quiconque désirera l'utiliser.

Cela montre à quel point mon équipe disciplinaire est loin d'être soudée, et je trouve dommage qu'ils n'aient pas accepté de mettre leur divergence de côté pour m'aider à réaliser ce projet qui entre dans le cadre de ma validation. Je tiens à remercier profondément D-Prof qui a été là pour me soutenir dans cette tempête et qui m'a envoyé chaque soir des mails d'encouragement, et qui a en plus accepté de soumettre l'exercice à ses propres classes.

Je suis certes un stagiaire, mais je n'en reste pas moins un enseignant à part entière, et je me battrai pour que mes opinions s'entendent.


Un peu trop...

Actuellement c'est un peu la précipitation constamment. Entre le stage au lycée, le stage au collège, les visites d'établissement le jeudi, les formations le vendredi, les corrections de copies et les préparations de cours les week-ends, j'avoue être complètement dépassé.

Hier en fin de matinée, en rentrant chez moi, j'ai fait un malaise. Je me suis posé contre un mur et j'ai attendu que cela passe. Je suis ensuite rentré tout doucement chez moi, où j'ai fait un repas rapide, puis j'ai passé l'après-midi à dormir.

Finalement ça va mieux, j'ai l'impression de plus du tout avoir d'énergie. C'est encore ce que j'expliquais à un de mes collègue lundi, entre toutes les choses qu'on nous demande de faire, on passe plus de temps à courir qu'à travailler, et finalement nous sommes tous (les stagiaires) épuisés.

Enfin bref, il va falloir ralentir un peu ces prochains jours puis je recommencerai à courir...