samedi 19 septembre 2009

Un premier bilan

Voilà 17 jours que j'ai commencé à travailler dans mon collège, et il est temps de donner une première impression générale. Je suis assez content de l'environnement et de ce que je fais. Les élèves ne sont pas simples, mais les cours avancent (peut-être pas assez vite). L'équipe pédagogique est réellement présente, et l'équipe administrative nous soutient, ou en tout cas moi, avec beaucoup d'efficacité. Je prends plaisir à aller au collège et à converser avec mes collègues.

Tout n'est cependant pas si idyllique. Tout d'abord il est à noter le fait que l'on ait peu de matériel. J'avais déjà eu un aperçu l'année dernière du matériel en collège. Il y avait beaucoup de chose qui étaient de la récupération, mais les expériences étaient faisables. Je découvre ici que c'est plus compliqué. Il y a effectivement moins de matériel, mais en plus je n'ai pas l'expérience pour savoir comment détourner le matériel pour réaliser des expériences pour lesquelles je n'ai pas les bons outils.

Le second point dont j'aimerais parler ce sont les élèves. Je ne suis rentré que depuis 17 jours et j'ai déjà vu des choses assez impressionnantes. Trois agressions d'élèves. Une élèves a donné un coup de genoux dans le visage d'une autre. Un élèves a poussé une élève dans les escaliers. Un élève a donné un coup de poing au visage d'un autre. Pour cette dernière agression, elle s'est passé notamment devant moi, et j'ai été très impressionné par les réflexes d'un collègue qui s'est interposé instinctivement entre les deux enfants.
J'ai également eu déjà plusieurs élèves qui ont refusé de sortir leurs affaires. Et toutes les menaces du monde n'y changent rien. Le mot dans le carnet de liaison ils s'en foutent, ils sont rois chez eux. La punition, ils s'en foutent ils ne la font pas. La convocation des parents, ils n'auront pas le temps de venir. Et ainsi de suite, ils savent tout contrer, et ils n'ont plus peur de rien.

J'ai voulu convoquer les parents d'un de ces élèves difficiles, impossible d'avoir un rendez-vous. Lorsque j'ai demandé à l'élève ce que lui a dit sa mère, il m'a répondu qu'elle aurait pas le temps de passer avant un moment (ceci dit avec un sourire allant d'une oreille à l'autre). Il a fallu que j'aille en parler à la principale pour que la mère soit convoquée, et rien ne dit que cela marche.

Bref même si je trouve l'établissement intéressant et vivant, et que je trouve que les classes se comportent assez bien pour des élèves de cet âge, je suis inquiet de voir à quel point les enfants se sentent maître absolu de tout ce qui se passe. Peut-être a-t-on loupé quelque chose à un moment, mais quoi ?

3 commentaires:

Hersinn a dit…

L'absence de fessée en prime jeunesse, qui peut envoyer des parents en prison ? la mise au coin interdite par la protection de la jeunesse, qui peut licensier un mono de centre aéré qui a recours à cette solution "traumatisante" ?

Unknown a dit…

Une bonne baffe dans la gueule

Y-Prof a dit…

Peut-être, peut-être pas... Il parait que des gens ont réfléchi à tout cela et qu'il vaut mieux que les enfants soient rois.

Demain je vais rencontrer la mère d'un élève qui pose des problèmes, on verra bien ce que cela va donner.