lundi 27 octobre 2008

La validation

Comme je l'ai déjà expliqué, je suis cette année en stage. J'effectue un demi-service de huit heures par semaine en tant qu'enseignant stagiaire (ce que les élèves ignorent bien entendu). Le but de cette année de formation est de décider si oui ou non je suis apte à rester enseignant, c'est-à-dire de décider si le rectorat va me titulariser ou non.

Pour prendre cette décision le rectorat va s'appuyer sur trois avis qui sont ceux du directeur de mon établissement, du directeur de l'IUFM et d'une inspecteur. Avez-vous noté la subtilité de cette énumération ? Oui effectivement mon tuteur n'est pas dans la liste. Mais il y a plus étrange.

Le directeur de l'établissement est quelqu'un de très occupé. Je l'ai croisé deux fois dans le lycée, et je l'ai rencontré une fois dans son bureau. Mais sinon il ne me connait pas, il ne sait pas comment j'enseigne, il ne sait pas si je m'insère dans l'équipe pédagogique. Certes il doit avoir des retours, mais est-il bien le mieux placé pour donner son avis ? En tout cas le tuteur va devoir faire de nombreux compliments sur moi !

Le directeur de l'IUFM... je ne sais pas qui c'est en fait. On nous en parle comme le directeur de l'IUFM, ce qui aide grandement à se faire une idée. Lui pour donner son avis il va devoir s'appuyer sur tous les retours qu'il aura des formateurs, ainsi que des avis que doit remettre mon tuteur à l'institut. Donc finalement lui non plus n'est pas le plus à même de donner une décision. Il va de nouveau falloir que mon tuteur fasse de nombreux compliments. Mais ce n'est pas tout. Pour prendre sa décision il se basera aussi sur les deux visites que doivent faire les formateur IUFM dans nos classes, mais aussi par notre second stage de 40h qui débutera en décembre et par le rapport de 35 pages que l'on doit rendre en mai. Intéressant...

Enfin le troisième avis émanera d'un inspecteur. Alors lui peut venir me voir en cours, mais apparemment en sciences physiques il y en a peu, donc ils viennent rarement. Habituellement ils appellent le directeur de l'établissement et le directeur de l'IUFM et se font une opinion. Bon pourquoi pas, c'est leur fonctionnement.


Je trouve ce système curieux. Déjà donner les trois avis à des personnes qui ne travaillent pas vraiment avec nous est étrange. Celui qui travaille le plus avec moi c'est mon directeur. Certes je ne le vois pas souvent, mais il est le chef de l'institution, et ses décisions me concernent directement. Mais les deux autres avis sont assez éloignés dans la hiérarchie de l'éducation nationale.
De plus il y a une différence de travail que je trouve stupide. Pour un tiers du vote on doit suivre 12h de formation par semaine (enfin un peu moins) et on doit rendre un rapport de 35 pages qui me parait des plus obscurs. Mais bon je veux ma titularisation, alors il va falloir bosser.

Voilà maintenant vous savez comment on est jugé nous les stagiaires pour encore un an. En effet l'année prochaine tout changera avec la réforme des embauches. On verra si c'est mieux ou pas, en tout cas l'IUFM va disparaître.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

bonjour, je suis tombé sur ton blog par hasard. Je viens de réussir le CAPES, je serai donc stagiaire à la rentrée. Des tas de questions se bousculent dans ma tête, et ton expérience est très intéressante et m'a permis de répondre à certaines d'entre elles... Mais je me demande quels sont les critères qui entrent en ligne de compte pour le titularisation? Connais tu la proportion de PLC2 qui ne sont pas titularisés? j'avoue que cela me fait un peu peur, avoir travaillé tant d'années et surtout cette année de préparation au concours, tout ça pour s'en voir retirer le bénéfice? Prishka

Y-Prof a dit…

Bonjour Prishka.

En gros pour la titularisation il suffit de faire ce qu'on te dit à l'IUFM et d'être le plus "lisse" possible.

Rassure toi en sciences physiques il y a eu plusieurs personnes non validées par l'IUFM mais un seul stagiaire n'a pas été titularisé. L'important c'est d'être professionnel et de montrer que tu veux bien faire.

Bon courage en tout cas.