mercredi 30 septembre 2009

Des élèves difficiles

Je viens raconter les difficultés que j'ai eues ce matin avec un de mes élèves.
Je pense que j'arrive désormais à tenir mes classes à peu près bien, mais parfois on se retrouve face à des cas particuliers.

J'ai dans la classe en question deux élèves à problèmes. Le premier était censé entrer dans un structure spécialisée, mais il n'y avait plus de place et il se retrouve donc dans un collège général. C'est un élève qui refuse de travailler. Il ne sort jamais ses affaires, ne prend jamais son cours. Après l'avoir exclu et collé, j'ai compris que je n'arriverai qu'à le buter un peu plus. Finalement il ne prend pas son cours, mais fait les expériences. De plus il est devenu calme, et ne perturbe plus mon cours. Seul problème éthique, il ne suit plus du tout les règles, mais bref.

J'en arrive donc au second élève à problème. C'est un élève qui n'arrête pas de se retourner et qui lorsqu'on lui demande de me faire face lance des "tain, fait chier bordel". Le problème vient du fait qu'il n'a aucun respect pour les enseignants ni pour le collège. Lorsque je pends son carnet pour y écrire un mot il dit "cool je vais gagner", car il fait un concours avec l'autre élève de celui qui aura le plus de mots négatifs dans son carnet. Ensuite quand il a vraiment commencé à m'énerver il s'est mis à sortir des "allez-y excluez-moi, ça me fera du temps libre" (imaginez bien sûr que cela est dit avec plus de fautes). Finalement n'ayant pas envie de l'exclure, je l'ai mis "au coin". Il y est resté tout la séance et il n'a pas eu le droit de manipuler. Il a râlé, crié, donné des coups de pieds dans les tabourets, puis pour m'énerver il s'est mis à éteindre les lumières sans arrêt. Finalement il a été triste de ne pas pouvoir manipuler, et ce sera pareil la prochaine fois s'il recommence.

Après avoir parlé à mes collègues, ils sont tout autant que moi démunis face aux élèves de ce type-là. Le conseil d'un collègue est de se concentrer non pas sur la réussite de ceux-là, mais sur le fait qu'ils perturbent le cours le moins possible. J'adhère de plus en plus à cette idée, car je me rends compte que je ne suis pas du tout apte à intervenir face à ce genre d'élèves.

C'est un beau métier, certainement. Mais parfois, il est dur...

jeudi 24 septembre 2009

Un problème d'orthographe ?

Je suis en train de corriger un paquet de copies et je me vois contraint de faire une pause pour écrire quelques phrases tirées de copies d'élève :

"Une fumée on pe l'avoiral euil nue."
"la ont le voix Ke dans la fumée"
"un lazere"
"quand on mais un laser et qu'on voie pas le trer faus qu'il puisse avoir de la fumée pour qu'on voie le traie qui arrive au point"

C'est beau l'orthographe...

La rencontre d'un parent

L'année dernière je n'ai pas eu l'occasion de rencontrer beaucoup de parents. En effet je n'étais pas professeur principal et je n'en ai rencontré que lors de la soirée parents-professeurs. Cependant comme je n'étais qu'une petite matière inintéressante pour mes élèves je n'ai vu quasiment personne.

Cette année les choses vont changer. Déjà il y aura deux soirées parents-professeurs et puis je suis professeur principal.

La semaine dernière j'ai eu un problème avec un élève qui a refusé de sortir ses affaires, qui a refusé de prendre son cours, qui a refusé de travailler, et qui en plus de tout cela m'a "menacé" de m'envoyer sa mère. Je l'ai donc amené à la vie scolaire, et nous avons pris rendez-vous avec sa mère, vu que je suis le professeur principal de cet élève. Je devais donc rencontrer la mère mardi dernier après les cours.

La rencontre me laisse un goût amer. La mère a commencé par nous dire qu'elle était déçue, car son fils lui a posé des problèmes toute l'année dernière et qu'elle espérait que les problèmes ne reviendraient pas si vite. Donc elle n'a rien su faire en un an... C'est prometteur.

Ensuite durant l'entretien, j'ai été très étonné de voir que son fils lui parle un peu comme à un chien. Il a fallu à chaque fois que le principal adjoint intervienne pour qu'il change de ton.

Il a finalement promis de faire des efforts. J'étais un peu inquiet mais en cours mercredi il a été très correct. Peut-être est-ce un amendement honnête. Je verrai bien avec le temps, mais je reste sceptique. N'oublions pas qu'il a posé des problèmes pendant un an, et que la mère me semble un peu à côté de la plaque...

Enfin ne soyons pas défaitistes, et essayons de garder notre optimiste.

samedi 19 septembre 2009

Un premier bilan

Voilà 17 jours que j'ai commencé à travailler dans mon collège, et il est temps de donner une première impression générale. Je suis assez content de l'environnement et de ce que je fais. Les élèves ne sont pas simples, mais les cours avancent (peut-être pas assez vite). L'équipe pédagogique est réellement présente, et l'équipe administrative nous soutient, ou en tout cas moi, avec beaucoup d'efficacité. Je prends plaisir à aller au collège et à converser avec mes collègues.

Tout n'est cependant pas si idyllique. Tout d'abord il est à noter le fait que l'on ait peu de matériel. J'avais déjà eu un aperçu l'année dernière du matériel en collège. Il y avait beaucoup de chose qui étaient de la récupération, mais les expériences étaient faisables. Je découvre ici que c'est plus compliqué. Il y a effectivement moins de matériel, mais en plus je n'ai pas l'expérience pour savoir comment détourner le matériel pour réaliser des expériences pour lesquelles je n'ai pas les bons outils.

Le second point dont j'aimerais parler ce sont les élèves. Je ne suis rentré que depuis 17 jours et j'ai déjà vu des choses assez impressionnantes. Trois agressions d'élèves. Une élèves a donné un coup de genoux dans le visage d'une autre. Un élèves a poussé une élève dans les escaliers. Un élève a donné un coup de poing au visage d'un autre. Pour cette dernière agression, elle s'est passé notamment devant moi, et j'ai été très impressionné par les réflexes d'un collègue qui s'est interposé instinctivement entre les deux enfants.
J'ai également eu déjà plusieurs élèves qui ont refusé de sortir leurs affaires. Et toutes les menaces du monde n'y changent rien. Le mot dans le carnet de liaison ils s'en foutent, ils sont rois chez eux. La punition, ils s'en foutent ils ne la font pas. La convocation des parents, ils n'auront pas le temps de venir. Et ainsi de suite, ils savent tout contrer, et ils n'ont plus peur de rien.

J'ai voulu convoquer les parents d'un de ces élèves difficiles, impossible d'avoir un rendez-vous. Lorsque j'ai demandé à l'élève ce que lui a dit sa mère, il m'a répondu qu'elle aurait pas le temps de passer avant un moment (ceci dit avec un sourire allant d'une oreille à l'autre). Il a fallu que j'aille en parler à la principale pour que la mère soit convoquée, et rien ne dit que cela marche.

Bref même si je trouve l'établissement intéressant et vivant, et que je trouve que les classes se comportent assez bien pour des élèves de cet âge, je suis inquiet de voir à quel point les enfants se sentent maître absolu de tout ce qui se passe. Peut-être a-t-on loupé quelque chose à un moment, mais quoi ?

Une histoire de jalousie

Comme je suis agrégé depuis la rentrée je ne suis plus à un service de 18h mais à un service de 15h. La plupart des enseignants que je connais réagissent en me félicitant mais j'ai eu l'occasion d'observer une réaction que j'aurais pu prévoir.

Dans mon établissement je suis en sous-service, c'est-à-dire que je ne fais pas mon plein temps (donc 15h) mais moins. Le collège me fournit un volume horaire de 10h30 hebdomadaire en moyenne (exactement 10h une semaine, 11h la suivante). Le rectorat a contacté ma principale pour lui dire que l'on ne me donnerait pas de complément de service dans un autre établissement, mais que le collège doit me fournir les 4h30 manquantes. Malheureusement (ou heureusement, c'est selon) il n'y a plus aucun cours de sciences physiques à donner dans l'établissement, donc il faut me trouver autre chose à faire. La principale a donc décidé de me faire travailler 1h deux midi par semaine en aide aux devoirs. L'idée m'intéresse assez, mais je ne verrai cela qu'après les vacances de la Toussaint lorsque l'aide commencera. Il me manquera toujours 2h30, mais l'établissement les laisser tomber.

Tout cela pour dire que lors de la distribution hier des emploi du temps définitif, une des enseignantes de l'établissement est venue regarder mon emploi du temps, et a fait remarquer de façon assez désobligeante que la principale était trop gentille et qu'on aurait dû m'ajouter mon service dans de l'administratif. Elle a précisé par exemple en faisant de la présence au CDI, ou bien même (en ricanant) que je pourrai décharger les heures en trop de certains enseignants. Elle a également ajouté que ce n'était pas normal que l'on donne un sous-service à un agrégé qui n'a que 15h, alors qu'on pourrait le donner à un certifié qui en a 18.

Bon je ne vais pas entrer dans ce débat, je l'ai déjà beaucoup trop entendu. Je vais donc répondre toujours et éternellement la même chose : "Si vous n'êtes pas contents, passez l'agrégation".

Le réseau fantôme

Nous avons déjà tous entendu parler des Zones d'Enseignement Prioritaire, ou ZEP. Il se trouve que j'avais compris qu'elles avaient été renommées Réseau Ambition Réussite, ou RAR. Puis j'ai découvert les Réseaux d'Enseignement Prioritaire, ou REP. Après cela j'ai commencé à perdre pied puisque j'ai retrouvé les ZEP alors qu'elles ne devaient plus exister...

En début d'année, la principale du collège nous a expliqué que nous étions en Réseau Réussite Scolaire, ou RRS, qui serait les anciens ZEP... Lorsque j'ai eu à me renseigner sur les primes d'installation j'ai découvert qu'il existait une prime pour les établissements en ZEP. Ne sachant quoi penser j'appelle le rectorat qui me dit que les RRS n'existent pas, et qu'eux ne connaissent que les ZEP. J'appelle alors l'inspection académique qui me répond la même chose. Comme pour confirmer tout cela, les inspecteurs que j'ai rencontrés à ma formation néotitulaire m'ont répondu également la même chose.

N'étant pas du tout satisfait de tout cela je suis allé hier voir ma principale pour lui demander dans quel réseau est le collège. Ne comprenant pas plus que moi elle m'a photocopié les classements des établissements 2009/2010. Sur ce document les établissements sont répartis en trois catégories : les "non-RRS", les "RRS non RAR" et les "RRS RAR".
Le collège où j'enseigne est un RRS non RAR. Donc les RRS existent bien.

Mais là où ça devient marrant c'est la petite note en haut de la page qui indique d'où vient le document : "Inspection Académique". Alors pourquoi ils ne sont pas au courant quand on les appelle ?

Bon tout ça pour arriver à cette question : "Je vais avoir ma prime ZEP ou pas ?"

jeudi 17 septembre 2009

La première formation néotitulaire

Hier j'ai été convoqué pour ma première formation de néotitulaire. J'avais cours le matin de 8h30 à 12h30 et ma réunion commençait à 14h.... à 122 km de là. J'ai donc fini mes cours à 10h30 pour pouvoir être à temps à la réunion et avoir le temps de manger.

J'arrive donc dans le lycée en question et je retrouve tous mes camarades de l'année dernière qui sont restés dans l'académie. On se dit bonjour, on échange les nouvelles. Puis cela commence...

Cette première formation était en fait une réunion d'information pour nous apprendre à nous former. Effectivement on est venu nous parler du PAF ou Plan Académique de Formation. C'est un organisme qui nous offre la possibilité de suivre différentes formations à la carte, organisées par l'académie.

Parmi la liste qu'on nous a donnée quelques unes m'ont eu l'air intéressantes : "L'histoire des sciences appliquée au nouveau programme de collège", "La chimie verte et le développement durable", "La chimie appliquée aux cosmétiques", "Les liens entre mathématiques et sciences physiques au collège". Bref il y a des choses qui peuvent être bien, naturellement il faut avoir essayé pour savoir ce que ça donne. Je rappelle que certaines formations IUFM avaient l'air très prometteuses....

Naturellement j'ai encore mis les pieds dans le plat lors de cette réunion : On nous explique que nous avons droit à 100h de formation du fait que nous soyons néotitulaires et donc je demande si ces 100h sont en plus des 60h de formation IUFM que l'on aura cette année.
Des regards incompréhensifs m'ont accueilli, ils n'avaient pas la moindre idée de quoi je parlais, puis après s'être renseignés ils découvrent que oui, il y a des formations IUFM. Donc 50h d'un côté et 50h de l'autre disent-ils très déçus.

Là dessus je demande si cela ne fait pas "trop". En effet les 50 heures IUFM font tout de même 9 jours où l'on ne sera pas en cours, et si on ajoute les nouvelles heures de l'académie cela fait 18 jours d'absence. Sachant que je suis dans un collège difficile où il va falloir se battre pour finir le programme est-ce une bonne idée ? Les formateurs, composés de deux inspecteurs et d'un professeur agrégé, n'ont pas trop apprécié la question car selon eux ce n'est pas grave d'être absent, l'important c'est de se former.

Enfin j'interviens une dernière fois dans la formation lorsque l'on nous demande si on a des souhaits particuliers en terme de formation. Effectivement je demande une formation pour les professeurs principaux qui existe, mais le problème vient de ma seconde demande.
J'explique qu'avec le matériel électrique et chimique que l'on utilise il existe des risques d'incendie, mais que je ne sais pas du tout utiliser un extincteur. Je demande donc s'il existe des formations incendie.
Après un blanc un peu gêné le formateur m'explique que c'est parfaitement inutile. Il m'explique que les extincteurs sont simples d'utilisation et que si j'ai un problème de ce genre j'aurai les bons réflexes naturellement. J'explique alors qu'il existe plusieurs types d'extincteur selon les types de feu et que je ne sais pas ce qu'il faut utiliser dans quel cas, et là il commence à me dire que les différents types d'extincteurs ne servent pas et que de toute façon, vu qu'il n'y a plus de gaz dans les établissements, il n'y a pas de risque de feu.
Il détourne ensuite la conversation en racontant comment des élèves ont mis le feu à une de ses classes et qu'il a su réagir alors qu'il n'avait jamais été formé.
Bilan : pas de formation incendie.

Je dirai pour finir ce post que j'ai perdu une demi-journée. Comme toujours on nous donne la parole mais on n'écoute jamais ce que l'on a à dire, ils savent toujours tout mieux que nous. Plusieurs formations sont "FORTEMENT RECOMMANDÉES" et finalement j'ai presque l'impression d'être de nouveau à l'IUFM.

C'est exaspérant...

mercredi 9 septembre 2009

Une astuce d'élève

Hier j'ai eu de nouveau une réunion des professeurs principaux avec la direction et les parents d'élèves. Au cours de cette réunion une enseignante a raconté une anecdote vécue avec un de ces élèves pour sensibiliser les parents à ce dont sont capables leurs enfants.

Donc un élève afin d'éviter de faire ses devoirs chez lui a eu une "excellente" idée. Il avait deux agendas. Un qu'il utilisait en cours pour noter ses devoirs et donc ne pas se faire remarquer, et un second qu'il montrait chez lui pour prouver qu'il n'avait pas de travail.

Je trouve cette idée très ingénieuse, et il est dommage que les enfants ne mettent pas tant de talent au service de leur apprentissage au lieu de l'utiliser de cette façon.

samedi 5 septembre 2009

La réunion du jeudi

Jeudi après-midi j'ai eu le privilège de participer à une réunion de tous les PP avec la direction. Malheureusement au cours de cette réunion j'ai vite été complètement débordé. En effet certains points m'ont laissé méditatif :

JMF, CFG, IA, DNB, VSP, LP, LGT, CFA, BEP, CAP, IAIPR, ITSI, PPRE, FSE, CA, A1, R2, ASSR, B2I, A2, AOP, ...

Sans commentaires...

Un démarrage violent

La réunion de pré-rentrée avait lieu le mardi, et les enseignants commencent le vendredi. Cela laisse donc deux jours pour préparer les premiers cours et pour se familiariser avec l'établissement et les niveaux à enseigner.

Ceci est vrai SAUF pour les professeurs principaux qui avaient à accueillir les élèves dès le mercredi et qui avaient par la suite des réunions le jeudi. Or il se trouve que je suis cette année professeur principal d'une classe de cinquième. Dans le jargon enseignant on dit PP pour Professeur Principal, et je garderai donc cet acronyme par la suite.

Le rôle du PP m'est encore assez peu connu. Il se décompose entre toute une partie administrative, mais également une partie plus particulière. En cinquième il va falloir que je fasse travailler mes élèves sur "La connaissance de soi". Je sens que ça va être simple...

Bref la rencontre avec mes cinquièmes mercredi a été sportive. Les tenir 4h, leur faire remplir le carnet de liaison, lire le règlement intérieur, vérifier les emploi du temps, expliquer les règles de vie de classe, et tout cela avec une classe difficile...

Je suis malgré tout assez sceptique face à cette année. Je me retrouve avec une charge de plus sur les épaules, et déjà que je ne me sens pas du tout, mais alors pas du tout à l'aise avec le collège, je me demande comment je vais vivre cette année. De toute façon j'ai pas le choix, alors c'est parti.

Les collègues

Tout d'abord je dois des excuses à C-Prof, ma collègue de sciences physiques. En effet j'avais supposé bien vite dans un précédent mail qu'elle me mettrait des bâtons dans les roues (certainement une crainte liée à certains problèmes rencontrés l'année dernière). Enfin bref, elle est vraiment très sympathique et impliquée dans l'établissement.

Mais ce n'est pas tout, la plupart des collègues sont vraiment présents. Tous se sont présentés, sont venus parler, ont donné leurs avis. C'est étonnant de voir la différence par rapport à mon lycée de l'année dernière où peu d'enseignants s'étaient présentés, peut-être à cause du trop grand nombre.

C'est donc une excellente nouvelle pour moi. J'imagine, comme me l'avait précisé M-Prof, mon collègue de collège de l'année dernière, que le nombre plus réduit d'enseignant en collège permet une meilleure interaction entre eux tous. Il me faudra encore quelques établissements pour me faire ma propre idée.

Le collège

La semaine de rentrée est enfin finie, et je prend le temps de raconter un peu ce qui m'est arrivé.

Dans le collège où je suis il y a 7 nouveaux enseignants ainsi que d'autres nouveaux arrivants. Afin de permettre à tout ce nouveau sang de ne pas être perdu, la direction a décidé de nous faire entrer 30 minutes avant tout le monde pour nous faire une petite présentation du lieu.
Cette première présentation fut assez simple. Après nous être présentés les uns les autres, la principale nous a parlé un peu du collège.
Je suis donc en RRS (Réseau Réussite Scolaire), c'est le nouveau nom que l'on donne aux ZEP (Zone d'enseignement prioritaire). Les établissements RRS sont donc des lieux pas forcément simples, mais qui restent moins difficile que les RAR (Réseau Ambition Réussite).
L'établissement accueille 70% de familles défavorisées et chaque année le collège reçoit autour de 20 dérogations pour ne pas avoir à y aller.
De plus dans la "ville" en question il y a 4 collèges et depuis quelques années il est question d'en fermer un. Et vu que ce collège est le moins réputé, c'est celui-ci que l'on montre du doigt.

Suite à cette présentation assez inquiétante, toute l'équipe s'est réunie et la réunion de rentrée pour tous a pu commencer. Description des résultats de l'année passée, bilan des orientations, plan incendie, plan séisme, plan grippe A, planning de l'année, toutes ces informations distillées en deux heures.

Finalement le collège a l'air effectivement difficile, mais l'équipe est motivée, présente, impliquée, et j'imagine que toute cette aide sera là pour tous les nouveaux qui vont certainement en avoir besoin.