mardi 30 juin 2009

La dernière formation

Nous avons enfin eu notre dernière formation disciplinaire. Lors de cette ultime formation de 2 heures il m'a fallu changer de ville et j'ai mis autant de temps à me déplacer qu'à être "former".

Alors de quoi retournait-il ce jour là ? Tout d'abord pendant une heure nous avons dû "noter" l'IUFM. On nous a demandé ce que nous avons pensé de la formation, si elle nous a été utile, ce genre de chose. Naturellement on nous demande notre nom et ce n'est absolument pas anonyme. Étant donné que nous ne sommes pas encore titularisé officiellement, j'ai fait un compte rendu de plus hypocrite, tant pis pour l'éthique...

C'est après cette mascarade que j'ai commencé à perdre patience. Après cela notre chère B-IUFM est venue nous expliquer comment fonctionne le "salaire" d'un enseignant et comment fonctionne l'avancement. C'est une formation qui est très intéressante. En effet je trouve qu'il est important de savoir comme tout cela fonctionne, même si pour ma part on m'avait déjà tout expliqué. Là où je trouve que la formation était tout à fait déplacer c'est tout ce qu'a dit notre formatrice. Nous sommes mal payés, il est anormal que l'on ait un salaire si faible, il faut apprendre à obtenir tout l'argent possible, et ainsi de suite. J'étais totalement outré et ca a empiré lorsque j'ai commencé à marmoner dans ma barbe et que mes collègues ont donné leur assentiment à B-IUFM. Après autant d'année d'étude il est normal qu'on touche plus... Et puis les stagiaires comptent le stage comme des années d'étude.

Enfin bref, après avoir fulminé un moment j'ai fait remarquer que je ne devais connaître que des pauvres vu que même en étant stagiaire je touche plus que la plupart de mes connaissances. Il va falloir que je fasse un post pour chiffrer tout cela, même si c'est encore mal vu de parler salaire. Mais fonctionnaire = agent d'état = transparence.

Pour finir sur cette formation B-IUFM a fini par un petit discours très "intéressant". Elle a commencé par nous remercier, nous dire que nous avons été de très bons stagiaires, et puis elle a dit "et pourtant ce fut une année difficile". Et là elle commence à nous parler de l'accident de son beau-père, de la mort de sa mère et du malaise cardiaque de son mari. Je trouve très déplacé cet étalage d'histoire personnelle, notre première leçon avait été de ne jamais laisser la vie privée transparaître dans nos formations. Et puis lorsque l'un d'entre nous avait un problème tout ce que l'on nous a sorti était que notre vie privée ne regarde que nous et que si on ne sait pas faire la part des choses on a choisi le mauvais boulot.

Même si j'ai beaucoup appris à l'IUFM et que ca a été indispensable pour moi, je reste sur une mauvaise impression et je dis que oui, je suis content de partir de ça.

mercredi 10 juin 2009

Graffiti

Lundi, en passant au laboratoire de SVT, je croise A-Prof, le stagiaire de SVT. Il me regarde en rigolant et me dit d'aller dans l'escalier au fond du couloir et de regarder le mur. Un peu étonné je pose mes affaires et part méfiant là où il me dit d'aller. Et ne voilà pas qu'il est écrit sur le mur à la craie un message qui m'est plus ou moins adressé :
"[Y-Prof] for ever"

Bon j'ai quelques commentaires à faire. D'abord on voit de suite que ces élèves ont une passion pour l'anglais. C'est bien de voir les langues étrangères entrer dans notre quotidien.

Sinon malgré le côté gentil de ce message, je n'aime pas trop que ce soit fait. Déjà je n'ai pas envie d'avoir mon nom affiché comme cela dans l'établissement, et puis je suis dérangé du geste lui-même. Non pas que je ne me suis pas un peu attaché à eux, mais je quitte ces classes sans nostalgie. J'aurai de nouvelles classes et j'oublierai les anciennes.

Enfin je suis peut-être trop glacial mais je n'ai aucune envie de m'attacher. Je suis pour la séparation vie privée/travail.

dimanche 7 juin 2009

Les résultats

Alors que je venais d'acheter ma voiture et que je retournais chez moi, les résultats sont tombés. En effet vous vous rappelez sûrement que j'ai passé il y a peu l'agrégation.

J'ai donc de nouveau réussi les écrits. Étant donné que c'est la seconde fois, je vais passer de "certifié" à "certifié biadmissible", c'est-à-dire que je vais avoir des sous en plus. Enfin cela si je rate les oraux d'agrégation, mais pas si j'ai l'agrégation. Je vous avoue que je ne me sens pas de les réussir cette année. Je suis fatigué par tout ce que j'ai eu à faire, et je n'ai pas envie de me pourrir la santé comme l'année dernière. Alors je me dis que je vais plutôt y aller détendu et reposé mais sans avoir révisé plutôt que le contraire (j'en connais un qui va râler s'il lit ça...).

En tout cas voilà, ma journée riche en émotions s'est finie avec beaucoup de fatigue, et d'autres émotions plus personnelles.

Félicitation à tous les admissibles et je suis vraiment triste pour ceux qui ne l'ont pas eu.

La suite des émotions

Après mon oral de validation je suis allé acheter ma voiture. En effet les mutations ne vont plus tarder et je me prépare donc à déménager. Habitant dans une grande ville la voiture est tout à fait superflue, cependant elle le sera beaucoup moins d'ici un mois.

C'est la première voiture que j'achète, et j'étais donc un peu stressé. Tout s'est bien passé et elle est désormais sur ma place de parking. Il me reste encore à la faire immatriculer et à me faire ma jolie carte grise. Tout cela est prévu pour demain matin tôt afin d'éviter le monde, puis se sera direction : la fin des cours.

L'oral de validation

J'ai passé vendredi dernier mon oral de validation. Pour finir l'année d'IUFM, on doit soutenir notre mémoire devant un jury composé de deux formateurs. Le but est de montrer à ce jury que nous n'avons non pas acquis les dix compétences, mais commencé à les assimiler.

L'oral dure 30 minutes. On doit tout d'abord présenter pendant 10 minutes cette année de stage en insistant sur notre apprentissage des compétences, puis le jury nous interroge pendant 2O minutes. Il est en outre important d'insister sur le fait que nous étions des enseignants médiocres AVANT l'IUFM, que nous sommes maintenant juste mauvais, et que nous avons besoin de continuer les formations IUFM l'année prochaine pour s'améliorer (c'est une consigne de l'oral je vous l'assure, elle n'est pas formulée comme cela, mais c'est l'idée).

J'étais donc convoqué de 9h à 9h30. Ma présence était requise à 8h45. Naturellement l'oral ne se fait pas dans le chef-lieu où je vis, mais dans celui du département à côté, et les trains du matin arrivent à 7h42 et 8h48. Me voilà donc obligé d'arriver avec 1h20 d'avance. Heureusement j'ai toujours un livre avec moi et j'attends devant la salle, la peur au ventre.

Mon discours était bien préparé et il a duré 10 minutes 46 secondes. Les questions ont suivi directement, un peu étonnantes pour certaines. Après les questions du genre "Avez-vous aimé cette année de stage ?", "Pensez-vous construire plus efficacement désormais ?", et tout un tas de choses dans ce genre là, arrivent les questions plus étranges.
La question qui m'a mis le plus mal à l'aise était mon avis sur l'absentéisme croissant des élèves. Franchement je ne savais pas trop quoi répondre. J'ai essayé d'expliquer que toute l'équipe pédagogique de mon lycée travaillait à cela, mais je ne pense pas que c'est cela qu'ils attendaient. De même j'ai eu des questions sur une remarque que j'ai faite quant à l'hyper-politisation de mon établissement scolaire.

Finalement sorti après mes 30 minutes d'oral j'étais soulagé bien que le ventre toujours noué. Heureusement que T-Ami m'a rejoint, et même s'il a eu du retard, il m'a invité au restaurant pour fêter ça. ^^
Merci pour le restaurant et pour la journée, elle fut mouvementée.